La modélisation des données du bâtiment (MDB), couramment appelée BIM pour Building Information Modeling, est devenue un terme bien à la mode au cours des dernières années, plusieurs croyant que c’est une nouvelle technologie. En fait, elle a commencé à se développer à la fin des années 1970 et des technologies comme Revit et ArchiCAD ont fait leur apparition dans les années 1980, il y donc plus de 30 ans. Malgré cela, c’est maintenant seulement que le concept et l’utilisation de la MDB atteignent une étape cruciale dans l’industrie canadienne de la construction. Selon l’International BIM Report 2017 de la National BIM Standards (NBS), 78 % des Canadiens interrogés croient que la MDB représente l’avenir de l’information d’un projet et 67 % des répondants l’utilisent déjà.
La modélisation des données du bâtiment est le processus collaboratif d’élaboration et de gestion d’un modèle numérique intégré contenant une géométrie du bâtiment construit et de l’information sur son cycle de vie. Le modèle agit comme « une source de vérité unique » et il soutient les nombreux intervenants qui participent à la conception, à la construction, à l’exploitation et à la gestion d’un bâtiment. Le principe de base de la MDB, c’est qu’elle adopte une approche axée sur les données pour la réalisation d’un projet, par opposition à l’approche traditionnelle de représentation en 2D qui a été la norme. Bien que le modèle unique et unifié soit encore quasi inexistant en raison de plusieurs questions d’ordre pratique, technique et organisationnel, il est de plus démontré que la MDB, lorsqu’elle est déployée dans un environnement approprié, peut mener à d’importants gains d’efficacité. Ces gains sont attribuables à la grande qualité des données et à leur flux rationalisé qui réduisent les erreurs et qui soutiennent l’optimisation globale des pratiques sur le cycle de vie du bâtiment.