Réconciliation, création de lieux et identité : L’IRAC publie un rapport sur le Symposium international sur l’architecture et le design autochtones | Institut royal d'architecture du Canada

Réconciliation, création de lieux et identité : L’IRAC publie un rapport sur le Symposium international sur l’architecture et le design autochtones

OTTAWA, le 29 novembre 2018 – L’Institut royal d’architecture du Canada (IRAC) a le plaisir d’annoncer la publication du Rapport des points saillants de son premier Symposium international sur l’architecture et le design autochtones. Le rapport est affiché en ligne içi.

Le document de 56 pages richement illustré résume les présentations de plus de 20 architectes, designers, autres professionnels, étudiants et stagiaires en architecture autochtones provenant de la grandeur du Canada, des États-Unis, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande. Le Rapport des points saillants a été préparé par Jason Surkan, et le personnel de l’IRAC.

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Le symposium s’est tenu le 27 mai 2017 au Centre de santé autochtone Wabano, à Ottawa (Ontario), en marge du Festival d’architecture annuel de l’IRAC. Il s’agissait du premier projet entrepris par le Groupe de travail autochtone de l’IRAC dont l’objectif premier est d’encourager et de promouvoir le design et l’architecture autochtones dans les communautés rurales, métisses et nordiques, dans celles des Premières Nations et dans les espaces urbains du Canada, et de le faire avec les communautés autochtones et en leur nom. Le symposium s’est tenu sur le thème Réconciliation, création de lieux et identité.

« Trop souvent, les projets d’immobilisations dans les communautés des Premières Nations, des Métis et des Inuits sont conçus sans la participation réelle des résidents et au bout du compte, ils ne répondent pas aux buts et aux besoins de la communauté », a déclaré Patrick Luugigyoo Stewart, Ph. D., MRAIC, président du Groupe de travail autochtone de l’IRAC. « Nous avons besoin d’architectes, de designers et de designs autochtones qui créeront une pertinence à long terme, illustreront une responsabilité culturelle, économique et environnementale respectueuse du développement durable et tiendront compte du bien-être et de la qualité de vie des membres de ces communautés. L’époque où les projets immobiliers des autorités fédérales, provinciales et municipales pour les peuples des Premières Nations, des Métis et des Inuits pouvaient être réalisés sans ces peuples, ni pour eux, est maintenant révolue. »

Les présentateurs ont traité de diverses problématiques de design et autres auxquelles font face les communautés autochtones du Canada et d’ailleurs dans le monde. Certains thèmes principaux se sont dégagés au cours de la journée. Il a notamment été question de l’inclusion des communautés autochtones locales dans le processus de conception; de l’intégration d’éléments de design traditionnels; de la préservation de la culture; et de la perpétuation de la mémoire de l’histoire.

Des membres de Ngā Aho de la Nouvelle-Zélande ont présenté sept exposés qui ont illustré la diversité de la pratique de design maorie. Les membres de ce réseau national de professionnels du design maoris cherchent des occasions de susciter une prise de conscience, d’accroître les connaissances, de faciliter les relations et de renforcer les capacités en matière de design et d’urbanisme maoris.

L’architecte de Vancouver Alfred Waugh, MRAIC, membre de la Nation Fond Du Lac (Denesuline) du nord de la Saskatchewan, a parlé de sensibilité culturelle et de responsabilité environnementale.

Wanda Dalla Costa, architecte, professeure et membre de la Première Nation de Saddle Lake, en Alberta, a quant à elle expliqué comment le design autochtone peut servir à raconter l’histoire et à préserver la culture.

Pour sa part, Harriet Burdett-Moulton, FRAIC, architecte métisse établie en Nouvelle-Écosse et ayant des racines inuites, a décrit l’importance de consulter les communautés autochtones au moment de concevoir des bâtiments pour s’assurer que le produit final reflète l’identité de la population.

« L’IRAC est fier d’avoir contribué à ce rassemblement d’architectes et de professionnels du design d’ici et d’ailleurs », a déclaré son président, Michael Cox, FRAIC. « Au fur et à mesure que le symposium se déroulait, il est devenu de plus en plus clair pour tous les participants que nous faisons face aux mêmes problèmes et que nous sommes sur la même longueur d’onde », a‑t-il ajouté. « J’espère que l’impulsion donnée par cet événement se maintiendra et que nous trouverons bientôt une autre occasion de nous réunir et de poursuivre le dialogue. »

Le sentiment d’optimisme, l’énergie et l’élan qui se sont dégagés du Symposium ont donné aux membres du Groupe de travail autochtone de l’IRAC, sous la direction de Douglas Cardinal, FRAIC, l’idée de soumettre une proposition au Conseil des arts du Canada pour représenter le Canada à la Biennale de Venise en architecture de 2018. La proposition a été retenue et le projet intitulé UNCEDED : Terres en récit a été présenté au public pendant cette exposition internationale, du 26 mai au 25 novembre 2018.

Le symposium a été rendu possible grâce au généreux soutien de commanditaires des secteurs privé et public, du milieu universitaire et d’organisations à but non lucratif et non gouvernementales.

 

Au sujet de l’IRAC

L’Institut royal d’architecture du Canada (IRAC) est le porte-parole des architectes et de l’architecture au Canada depuis 1907, sans interruption. Il a pour mission de plaider en faveur de l’excellence dans le cadre bâti, de démontrer comment le design améliore la qualité de vie, de prôner la durabilité et de promouvoir une architecture responsable qui tient compte d’importantes questions de société.