Viljo Revell et John. B. Parkin Associates
(maintenant NORR Limited Architects Engineers Planners)
En cette période où le maire de Toronto est la risée du monde, il est réconfortant de revenir en arrière à une époque où son prédécesseur, le maire Nathan Phillips, appuyait un concours international pour la conception d’un nouvel hôtel de ville qui a placé Toronto et le Canada au centre de l’échiquier mondial de l’architecture.
Le concours lancé en 1958 a attiré 520 candidatures provenant de 44 pays. Il a été remporté par l’architecte finlandais Viljo Revel qui s’est associé avec la firme locale John B. Parkin Associates. La construction s’est achevée en 1965.
Le complexe moderne aux lignes sculpturales comporte deux tours de bureaux de hauteurs différentes qui entourent partiellement la salle du conseil, de forme circulaire convexe. Ces éléments sont érigés sur un podium de deux étages qui fait face à une grande place civique au sud. La place fait partie intégrante de la composition; c’est une place moderne définie par la passerelle piétonnière qui la borde. La place comprend un miroir d’eau/patinoire surplombé par trois arcs de béton; une rampe en pente qui rejoint la toiture du podium; et une grande place centrale où se tiennent d’importantes activités publiques et divers spectacles. C’était une vision avant-gardiste de la ville que deviendrait Toronto et un symbole puissant de gouvernance municipale démocratique.
À l’approche du 50e anniversaire de son inauguration, l’hôtel de veille demeure un point d’intérêt et un symbole reconnu mondialement du Toronto moderne.
« L’hôtel de ville de Toronto et sa place civique sont une œuvre emblématique de l’architecture moderne canadienne. Ensemble, le complexe à la fois symbolique et fonctionnel et l’esplanade publique occupent une place importante au cœur du quartier financier. Fruit d’un concours international qui a étendu l’influence de l’architecte finlandais Revell au Canada à un moment déterminant du développement de la ville, ce complexe est peut-être l’exemple le plus durable d’un espace public et de bâtiments municipaux du 20e siècle au Canada. Encore aujourd’hui, il sert aux fins prévues à l’origine et il est bien aimé par la collectivité qu’il dessert. Ses espaces publics généreux, ses formes lyriques, ses matériaux empreints de dignité et ses détails raffinés sont un rappel constant de la valeur d’une grande vision civique. Les récents travaux de réhabilitation ont généralement incarné l’esprit d’intendance nécessaire à l’entretien de notre important patrimoine public. »