OTTAWA, le 7 février 2017 — Ewa Bieniecka, FRAIC, une architecte de Montréal qui se spécialise dans les projets de réhabilitation et de restauration de bâtiments patrimoniaux, a été intronisée comme présidente de l’Institut royal d’architecture du Canada (IRAC), devenant ainsi la 78e personne à occuper ce poste.
Quelque 90 invités ont participé à la cérémonie d’investiture qui s’est tenue hier soir au Musée canadien de la nature, à Ottawa. La conférencière d’honneur a été Marie-Josée Lacroix, chef d’équipe du Bureau du design de Montréal, un organisme municipal qui œuvre à l’amélioration du design dans la ville de Montréal et à la promotion de Montréal, Ville UNESCO de design.
Parmi les invités, on comptait des membres de l’IRAC, les membres du conseil d’administration de l’IRAC, des représentants de pouvoirs publics, d’universités, d’organisations qui s’intéressent au cadre bâti et des membres de professions connexes.
« Il est temps de nous demander comment faire pour que les idées sur l’environnement bâti soient largement reconnues et intégrées dans notre culture », a déclaré Mme Bieniecka dans son allocution.
Elle a souligné que l’Expo 67, l’exposition mondiale tenue à Montréal en 1967 et réputée pour son architecture, lui avait laissé des souvenirs inoubliables et était considérée comme une réalisation nationale majeure.
« L’Expo 67 a su marier l’architecture, l’art, le design et la technologie », a-t-elle ajouté. « C’est un événement qui a laissé un important héritage matériel et imaginatif à la culture du Canada. »
Cinquante ans plus tard, « en tant qu’architectes, nous devons continuer d’approfondir la relation entre l’architecture et la culture qui la façonne et qu’elle façonne », a-t-elle dit. « Nous travaillerons ensemble à démontrer que l’architecture est au service du bien-être des gens; qu’elle éveille les sens et qu’elle stimule l’imagination. »
« Le design est un élément central de l’image d’une ville et de son mode de fonctionnement », a pour sa part affirmé Mme Lacroix.
« Dans ce contexte, les villes ont le devoir d’assurer la qualité et l’exemplarité du design dans toutes leurs interventions sur des biens publics. Au-delà de ce devoir, elles peuvent se rendre beaucoup plus attrayantes et concurrentielles en cette époque où la rivalité pour attirer des investissements est très forte. »
Le témoignage présidentiel a été rendu par Renée Mailhot, MRAIC, cofondatrice de la firme montréalaise La SHED qui a remporté le Prix du cabinet d’architectes de la relève de l’IRAC en 2016.
Le président de l’IRAC pour 2016, Allan Teramura, FRAIC, d’Ottawa, a remis à Mme Bieniecka la Médaille du président. Pendant son mandat, M. Teramura a joué un rôle déterminant dans la création du groupe de travail autochtone de l’IRAC qui est en train d’organiser le premier symposium international sur l’architecture et le design autochtones. Ce symposium aura lieu le 27 mai 2017, à Ottawa, et des délégués de peuples autochtones de plusieurs pays y participeront, notamment de la Norvège et de la Nouvelle-Zélande.
« J’entends poursuivre sur la lancée de mon prédécesseur et continuer d’appuyer ce groupe de travail et d’autres programmes de l’IRAC, comme ceux du comité pour des environnements responsables, du groupe de travail sur le vieillissement à domicile et du groupe de la relève professionnelle », a conclu Mme Bieniecka.
« Nous sommes tous en bonne position pour nous attaquer aux priorités croissantes d’aujourd’hui : l’environnement, la santé et la durabilité. »
Au sujet d’Ewa Bieniecka
Montréalaise d’origine, Ewa Bieniecka travaille actuellement comme architecte en conservation du patrimoine. Elle a obtenu un baccalauréat en architecture de l’Université McGill, puis une maîtrise post-professionnelle en architecture de la même université. Ses recherches ont porté sur l’utilisation de technologies médicales spécialisées à domicile.
Au cours de sa carrière de 30 ans, elle a participé à de nombreux concours et à la réalisation de projets de grande envergure, ainsi qu’à des projets de réhabilitation et de restauration de bâtiments patrimoniaux. En tant que professionnelle agréée LEED, elle applique les principes de la durabilité à tous ses projets.
Dans le passé, à titre d’associée chez Arcop, et plus tard, de chef des services professionnels chez Architecture49, elle a travaillé sur certains des bâtiments patrimoniaux les plus emblématiques du Canada. Mentionnons notamment l’édifice de l’Est et l’édifice de l’Ouest de la Colline du Parlement à Ottawa, la reconstruction du Manège militaire de la Grande Allée à Québec et la réhabilitation du Centre de conférences du gouvernement à Ottawa.
En plus d’exercer sa profession, elle a été professeure auxiliaire à l’École d’architecture de l’Université McGill. Elle a participé à l’organisation d’expositions et à la rédaction de publications pour la Collection d’architecture canadienne John Bland, contribuant ainsi à l’avancement des connaissances en architecture. Parmi ses engagements communautaires, elle a siégé à divers conseils d’administration d’organisations à but non lucratif, dont le Centre des arts visuels de Montréal. Elle a également fait partie du Conseil du patrimoine de la ville de Montréal.
AU SUJET DE L’IRAC
L’Institut royal d’architecture du Canada est le principal porte-parole de l’excellence dans le cadre bâti au Canada et représente quelque 5 000 membres. L’IRAC plaide en faveur de l’excellence, œuvre à démontrer comment la conception améliore la qualité de vie, et promeut une architecture responsable qui tient compte d’importantes questions de société.