OTTAWA, le 12 juillet 2017– L’Institut royal d’architecture du Canada (IRAC) et la Fondation de l’IRAC ont le plaisir d’annoncer les trois récipiendaires des bourses étudiantes du Prix international Moriyama IRAC 2017 :
- Osman Bari, de l’Université de Waterloo
- Alykhan Neky, de l’Université Ryerson
- Tanya Southcott, de l’Université McGill
Ils reçoivent chacun une bourse de 5 000 $ pour la rédaction d’un texte illustré de 1 000 mots sur le thème suivant : Veuillez décrire le moment – les circonstances, la nature de l’activité – où vous avez décidé de devenir architecte, où le moment où vous avez su que votre décision de devenir architecte était la bonne.
Les bourses étudiantes du Prix international Moriyama IRAC sont présentées de concert avec le Prix international Moriyama IRAC d’une valeur de 100 000 $. Le gagnant de ce prix sera annoncé lors d’un gala qui se tiendra à Toronto, le 19 septembre prochain, au cours duquel les étudiants recevront leurs bourses.
Les billets pour assister au gala sont maintenant en vente à http://moriyama.raic.org/gala.
L’IRAC a reçu 180 candidatures admissibles d’étudiants anglophones et francophones inscrits à l’une ou l’autre des 11 écoles d’architecture agréées du Canada ou à l’Université Laurentienne, au Centre d’architecture de l’IRAC à l’Université Athabasca, au programme Syllabus de l’IRAC et à l’Université du Québec à Montréal.
« Ces textes ont amené leurs auteurs à se remémorer certaines de leurs expériences formatrices », a déclaré Ewa Bieniecka, FIRAC, présidente de l’IRAC. « Les voyages, les expériences de travail et les études laissent des traces incroyablement durables, alors que les candidats commencent à comprendre la diversité de ce monde. Ils savent qu’ils devront faire preuve d’un profond engagement dans leurs parcours d’architectes. Les trois textes primés cette année traitent d’ailleurs de pertinence sociale. »
Pour Osman Bari, le pavillon de cricket de son école secondaire qui évoque la continuité de l’équipe même si ses membres changent constamment l’a aidé à comprendre comment l’architecture conjugue des vies individuelles avec un lieu et une histoire. Osman Bari étend le « réseau » de ses souvenirs à d’autres lieux et décrit comment une cour de récréation favorise un sens d’humanité commun chez les élèves d’une école prématernelle qui aurait autrement renforcé les différences de classe et de capacité. Ces deux endroits l’ont mené à l’architecture en lui montrant qu’il est possible de créer des lieux transformateurs et émouvants dans lesquels la vie de chacun peut s’épanouir.
Commentaire du jury : Osman Bari a réellement compris le caractère politique de l’architecture, une « arme à double tranchant ».
C’est lors d’une conversation sur le développement international pendant un repas, qu’Alykhan Neky a commencé à réaliser que l’architecture pouvait aussi favoriser l’autonomie des collectivités. Un voyage au Kenya l’a renforcé dans cette conviction, lorsqu’il a vu un contraste frappant entre les bâtiments locaux et l’architecture importée de l’Ouest. Aujourd’hui, il examine le rôle de l’architecte dans la création de bâtiments contemporains qui servent à exprimer une culture collective. Il a proposé des concepts respectueux de la tradition vernaculaire pour une communauté rurale des Massaïs, au Kenya. Ainsi, il prévoit l’utilisation de matériaux locaux et l’autoconstruction par les femmes, comme c’est la coutume chez les Massaïs.
Commentaire du jury : Une vision ambitieuse de la façon dont l’auteur entrevoit d’utiliser sa formation d’architecte pour se pencher sur les conditions de vie dans le tiers-monde en étant sensible à la culture.
Tanya Southcottétudiait à l’Université McGill lorsqu’on a présenté une diapositive de la toiture de l’Unité d’habitation de Le Corbusier, à Marseille, sans indiquer que l’architecte canadienne Blanche van Ginkel avait travaillé dans le bureau de Le Corbusier et que cette toiture était son projet. Cet épisode, comme bien d’autres qui portent sur les femmes en architecture, n’est pas connu. C’est à ce moment que Tanya Southcott a compris qu’il fallait les raconter pour éviter qu’ils ne passent dans les fissures de l’histoire de l’architecture et qu’elle pouvait le faire. Elle a senti qu’elle avait la capacité de recueillir ces données manquantes et de les recréer dans une forme différente.
Commentaire du jury : Ce texte est profondément personnel dans les expériences qu’il relate et dans la détermination de son auteure à corriger les injustices historiques par son travail d’architecte-historienne de l’architecture.
Un jury de cinq membres a évalué les candidatures selon l’expression de la vision et des aspirations des étudiants et sur la force de leurs convictions personnelles. Il était formé de :
- Elsa Lam, MRAIC, rédactrice en chef du magazine Canadian Architect;
- Cheryl Atkinson, MRAIC, associée principale de la firme Atkinson Architect, à Toronto et professeure adjointe au Département de la science de l’architecture de l’Université Ryerson;
- Shirley Blumberg, FRAIC, associée fondatrice de KPMB Architect, à Toronto, et membre de l’Ordre du Canada;
- Terrance Galvin, MRAIC, directeur fondateur de l’École d’architecture McEwen de l’Université Laurentienne;
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Paul Laurendeau, architecte fondateur, Atelier Paul Laurendeau, à Montréal, et récipiendaire d’une Médaille du Gouverneur général en architecture en 2016.
« Le jury a été touché par la sincérité des témoignages des étudiants qui était tellement évidente dans bon nombre des candidatures et par les histoires inspirantes et les cheminements personnels menant à la profession d’architecte », a déclaré Elsa Lam, présidente du jury. « Nous souhaitons à tous les candidats le plus grand succès possible dans leurs études et leurs carrières en architecture. Gardez cette passion qui vous anime! »
AU SUJET DE L’IRAC
L’Institut royal d’architecture du Canada est le principal porte-parole de l’excellence dans le cadre bâti au Canada et représente quelque 5 000 membres. L’IRAC plaide en faveur de l’excellence, œuvre à démontrer comment la conception améliore la qualité de vie, et promeut une architecture responsable qui tient compte d’importantes questions de société.