Fellows honoraires 2025 | Institut royal d'architecture du Canada

Fellows honoraires 2025

Kimberly Dowdell est une personnalité exceptionnelle dans les domaines de l’architecture et de la conception de projets d’intérêt public. Ses réalisations professionnelles et ses actions de sensibilisation visionnaires font d’elle une fellow honoraire remarquable. En 2024, Kimberly a marqué l’histoire en devenant la première femme noire à diriger l’American Institute of Architects (AIA), qui représente plus de 100 000 membres et fait la promotion des incidences de l’architecture, de l’action climatique et de l’équité en matière de conception sur des plateformes internationales, notamment le Forum mondial des Nations Unies sur les bâtiments et le climat.  

Grâce à son rôle déterminant dans le cadre de l’initiative visant les architectes en chef de l’AIA, Kimberly a été la première à établir des partenariats avec la U.S. Conference of Mayors, permettant ainsi d’intégrer des architectes au sein des administrations municipales afin de promouvoir des solutions urbaines pour relever les défis liés au climat, au logement, à la réutilisation adaptative et au transport durable. Sur la lancée de ses prédécesseurs, Kimberly s’est attelée à la réforme des marchés publics fédéraux et a permis de relever le plafond des honoraires des services de design, qui n’avait pas changé depuis longtemps. Cette réalisation révolutionnaire profitera non seulement aux architectes américains, mais devrait aussi avoir des répercussions positives sur les architectes du monde entier. Au-delà de son rôle professionnel, le dévouement de Kimberly en matière de mentorat et d’engagement communautaire rayonne de mille feux. Elle s’adresse à des étudiants de tous âges, et inspire les futurs architectes par son parcours et ses actions en faveur de la diversité dans la profession d’architecte. 

Leader d’opinion reconnue à l’échelle nationale, Kimberly a notamment occupé le poste de directrice principale et de directrice des relations stratégiques chez HOK, où elle a mis à profit son expertise pour améliorer le design urbain pour des clients soucieux de l’équité sociale et de la durabilité. Ses nombreuses distinctions, dont le prix AIA Young Architects et la distinction Crain’s Notable Black Leaders, témoignent de sa profonde influence et de son engagement en faveur de l’inclusion dans l’environnement bâti.  

Par son leadership et son dévouement au service public, Kimberly illustre parfaitement le potentiel de transformation de l’architecture.  

 
 
 

 

Emily Grandstaff-Rice, FAIA, a consacré sa carrière à l’avancement de l’équité, à la promotion du leadership et à l’orientation de la profession d’architecte vers un avenir plus inclusif et novateur. En tant que 99e présidente de l’American Institute of Architects, Emily a engagé des discussions nationales sur des enjeux cruciaux tels que la défense des intérêts, la pratique éthique et la gouvernance équitable, ce qui fait d’elle une pionnière dans l’élargissement du rôle de l’architecture au sein de la société. Sa passion pour la lutte contre les préjugés inconscients et le renforcement du rôle des architectes dans les communautés reflète son engagement à créer une profession réactive, diversifiée et influente. 

Le travail d’Emily va au-delà du leadership et se traduit par des contributions transformatrices dans les domaines de l’architecture et de l’éducation, ce qui améliore de manière tangible la vie des communautés. Elle a géré et conçu des projets dans des domaines très variés, allant des établissements d’enseignement aux musées, chacun reflétant son engagement à créer des espaces qui inspirent l’apprentissage, la joie et le confort. Son influence a permis d’élaborer de nouveaux programmes éducatifs, d’améliorer le développement du leadership et de susciter une réflexion stratégique et critique parmi les professionnels de l’architecture. 

Grâce à son plaidoyer réfléchi et à sa perspicacité stratégique, Emily a contribué à recadrer la valeur de l’architecture dans la résolution des défis pressants d’aujourd’hui, notamment le changement climatique et la réutilisation adaptative. Sa vision continue d’inspirer d’innombrables jeunes professionnels, démontrant que l’architecture est à la fois un vecteur de changement et un moyen d’élever les communautés. Le dévouement inébranlable d’Emily à la promotion de l’équité et à la construction d’un avenir plus inclusif est un témoignage durable de son impact profond sur la profession d’architecte. 

 

 

Michelangelo Sabatino, Ph. D., est un enseignant, historien, conservateur et défenseur de l’environnement engagé dans la sphère publique. Il est professeur d’histoire de l’architecture et du patrimoine au collège d’architecture de l’Illinois Institute of Technology, où il dirige actuellement le programme de doctorat et il est le premier John Vinci Distinguished Research Fellow.   

M. Sabatino est né à Toronto et a fait ses études universitaires au Canada, en Italie et aux États-Unis. Il a obtenu un diplôme professionnel en architecture à l’Università IUAV di Venezia et un doctorat au département des beaux-arts de l’Université de Toronto. Il a bénéficié d’une bourse postdoctorale du département d’histoire de l’art et de l’architecture de l’Université Harvard. M. Sabatino a enseigné l’histoire et la théorie de l’architecture à l’Université Yale et à l’Université de Houston avant d’être nommé à l’IIT.   

Au cours de sa carrière, M. Sabatino a jeté un nouvel éclairage sur les grands modèles de discours et de production en matière de design au cours du XXe siècle au Canada, aux États-Unis et en Europe. Son premier livre Pride in Modesty: Modernist Architecture and the Vernacular Tradition in Italy (2011) a été traduit en italien et a remporté de nombreux prix, dont le prix Alice Davis Hitchcock de la Society of Architectural Historians. M. Sabatino a participé à la rédaction de nombreux ouvrages primés, dont une étude intitulée Canada : Modern Architectures in History (avec Rhodri Windsor Liscombe, 2016) ; un livre sur Arthur Erickson est à paraître.  

M. Sabatino et son partenaire vivent à Chicago et ont achevé la préservation-restauration de leur maison des années 1930, un projet qui a nécessité la combinaison des compétences d’un architecte, d’un historien et d’un défenseur de l’environnement.  

 

 

La carrière de Martin Segger, qui s’étend sur cinq décennies, en tant qu’historien de l’architecture, défenseur de l’environnement, professeur, auteur et conservateur de musée, l’a placé parmi les éminents défenseurs et enseignants canadiens en architecture, récents et actuels. Bien connu dans diverses institutions universitaires internationales, organisations et communautés savantes affiliées d’histoire et de recherche, Martin s’est démarqué par son influence et sa renommée dans sa ville natale de Victoria, en Colombie-Britannique, et dans tout le nord-ouest du Pacifique. C’est en tant que chercheur associé au Centre for Global Studies de l’Université de Victoria qu’il a été très apprécié. Ce poste lui a permis d’exprimer sa passion pour l’environnement bâti régional par le biais de nombreux livres, conférences et reportages. La contribution de Martin à l’environnement bâti est bien connue grâce à des guides et des publications qui ont rendu le riche patrimoine architectural de Victoria accessible aux résidents, aux étudiants et aux visiteurs intéressés.  

Pendant 15 ans, il a supervisé le cours du Syllabus de l’IRAC, Histoire des idées en architecture, puis en a rédigé la version en ligne actuelle.  

Au cours de ses présidences antérieures, Martin a apporté des contributions significatives aux communautés de musées et de conservateurs, telles que la Society of Architectural Historians, section Pacific Northwest, et la Commonwealth Association of Museums. Il a été directeur de la galerie d’art et des collections de l’Université de Victoria et responsable du commissariat de plusieurs expositions remarquables, notamment sur le modernisme « mid-century » sur l’île de Vancouver et les îles Gulf.  

Au-delà du monde universitaire, Martin a fait preuve d’un dévouement remarquable pendant des années en tant que leader d’action citoyenne et intervenant dans le domaine de l’environnement bâti. Son engagement à faire en sorte que les générations futures apprécient l’environnement bâti à travers un regard architectural critique est digne de mention.  



 

Les réalisations remarquables de Feu Son Altesse le prince Karim Aga Khan IV couvrent divers aspects du domaine de l’architecture dans le cadre de son action élargie de développement social et économique, et plus particulièrement le programme culturel mis en œuvre par l’entremise du Trust Aga Khan pour la culture. Ce programme culturel comprend le programme pour les villes historiques, grâce auquel de nombreux sites patrimoniaux ont été restaurés dans le monde musulman, de même que le programme de Prix Aga Khan d’architecture. 

Feu Son Altesse l'Aga Khan était le 49e imam (chef spirituel) des musulmans chiites imamites ismailis. Il est le fondateur et président du Réseau Aga Khan de développement (AKDN), l’une des plus grandes agences de développement privées au monde. Depuis qu’il est devenu imam, en 1957, l’Aga Khan s’est profondément engagé à améliorer la qualité de vie des populations les plus vulnérables, en insistant sur le maintien de la dignité humaine et le respect de la tolérance et du pluralisme. 

L’AKDN est actif dans plus de 30 pays en voie de développement et il emploie quelque 96 000 personnes en plus d’avoir le soutien de milliers de bénévoles. L’éthique sous-jacente du Réseau est la compassion envers les plus vulnérables dans la société et le service à l’humanité sans distinction de confession, d’origine ethnique ou de sexe.  

Feu Son Altesse l'Aga Khan a créé le programme de Prix Aga Khan d’architecture, instauré en 1977. Le Prix est accordé tous les trois ans à des projets qui établissent de nouveaux standards d’excellence en architecture, en design urbain et régional, en conservation et en architecture du paysage. Le Prix identifie et encourage les concepts de bâtiment qui tiennent compte des besoins et des aspirations des communautés dans lesquelles les musulmans ont une présence importante. 

Lorsque le Musée d’art moderne de New York a décidé de présenter une exposition pour reconnaître des projets de partout dans le monde qui insistent sur le programme social et la performance environnementale, trois projets lauréats des Prix Aga Khan d’architecture comptaient parmi les dix projets exposés. 

Feu Son Altesse l’Aga Khan est décédée le 4 février 2025.