Baird Sampson Neuert Architects
Le jardin des papillons de la Commission des parcs du Niagara est un complexe exemplaire de bâtiments en verre consacrés à l'observation publique et à l'élevage de papillons vivants. Achevé en 1994, il reste la plus grande installation de ce type en Amérique du Nord et la plus septentrionale. Lors de son ouverture, il a été salué dans The Economist comme une réalisation internationale de premier plan. Le jardin est rapidement devenu une attraction « incontournable » de la région de Niagara Falls.
Le projet a été conçu comme une attraction à l'année pour compléter le Jardin botanique des parcs du Niagara situé à proximité. Le bâtiment a également permis d'élargir les activités éducatives pour les étudiants de la Niagara Parks Horticulture School.
L'efficacité énergétique a constitué un élément important de l'approche de « conception intégrée » adoptée par l'équipe d'architectes et d'ingénieurs. Les concepteurs se sont concentrés sur les questions de rendement des enveloppes et ont cherché à s'inspirer de l'expérience du secteur des serres de production. La conception de tous les systèmes de construction a été considérée de manière globale, y compris la capacité de gestion de la circulation de l'air naturel. Les papillons ne volent qu'à la lumière du jour, c'est pourquoi l'éclairage naturel a été au premier plan des travaux d'intégration des systèmes.
La qualité de la planification et de la conception du jardin des papillons s'est traduite par un succès opérationnel exceptionnel depuis plus de 25 ans. Près de 8 millions de personnes ont visité l'installation. Lors d'une journée de pointe, 2 000 visiteurs franchissent ses portes. La satisfaction des visiteurs et du personnel reste très élevée et le bâtiment fonctionne comme prévu.
« Ce projet témoigne d'une approche holistique de l'architecture par sa sensibilité au lieu, son importance, son expression architecturale et sa réponse par la recherche et la technologie aux exigences de son programme hors du commun. Ancré dans son contexte tout en exprimant une sensibilité esthétique très canadienne, le bâtiment est un exemple durable et de qualité d'une architecture respectueuse de l'environnement qui a présagé les préoccupations en matière de durabilité du 21e siècle.
Le choix du Jardin des papillons illustre bien la valeur du Prix du XXe siècle. Ce projet n'était peut-être pas en vogue au moment de son achèvement en 1996, mais avec le recul, nous voyons un bâtiment qui a résisté à l'épreuve du temps et qui a été un précurseur de ce que nous comprenons maintenant comme une conception durable. La conception du bâtiment repose sur la résolution minutieuse des problèmes, l'utilisation de matériaux naturels, durables et réparables et une approche poétique du paysage. À eux seuls, ces éléments font que ce projet se démarque et propose des lignes directrices aux architectes d'aujourd'hui. »
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